"Séminaires": chapitres 16-17-18


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On l’a décidé en cinq minutes. Ni moi ni Pierre n’avions osé parler trop des fêtes pensant que l’un et l’autre nous nous retrouvions avec nos enfants respectifs. Nous n’étions que depuis quatre mois ensemble et nous avions  peu parlé de nos enfants  tous adultes.

 

Le 24 au soir je savais juste qu’il allait dans le 7ème arrondissement chez sa fille qui venait d’avoir un bébé en septembre. Au moins il était à Paris comme moi. Nous avons échangé des sms en début de soirée et à minuit. Je m’étais couchée après avoir  parlé par Skype avec mon fils. Il était 10h du matin à Adélaïde et il faisait 26 degrés…  Un appel de ma fille qui cocoonait avec son copain. On se verrait le 26  pour déjeuner tranquillement toutes les deux. J’étais heureuse tout le monde allait bien et moi aussi. Etre seule ne m’avait pas pesé (comme j’avais fait du chemin, je n’aurais pas dit la même chose 5 ans auparavant). « Ne pas confondre solitude et isolement » m’avait dit une amie le 24 Décembre 2012, tu n’es pas isolée. Je comprends mieux ce qu’elle voulait dire.

 

Le 25 vers 11h, Pierre est arrivé avec un immense bouquet de fleurs.

 

Libres de tout engagement familial, nous sommes allés bruncher mais rares étaient les endroits ouverts.

Devant nous une dizaine de personnes attendaient pour rentrer au Loir dans la Théière, adresse connue dans le Marais. Des parisiens, des touristes avec leurs guides scrutaient l’intérieur pour apprécier le nombre de tables qui se libéraient.  

Pierre m’a pris dans ses bras pour me réchauffer et en profiter pour m’embrasser tendrement, comme de vrais amoureux.

 

  • Et si nous partions quelques jours tous les deux ? Mais peut être as tu prévu un réveillon pour le 31 ?

 

Et c’est ainsi que nous nous trouvons depuis hier à Porto dans un magnifique hôtel donnant sur le Douro et son célèbre pont.

Même un 28 décembre il y a des touristes et cette fois c’est nous qui arpentons la ville avec notre guide acheté à l’aéroport. Nous montons les côtes nombreuses de Porto main dans la main, nous buvons des cafés en terrasse tout en lisant chacun notre roman, le bonheur tout simplement. Le temps s’écoule, nous discutons de tout, nos talents de négociateurs nous permettent de trouver des compromis sur les visites, les restaurants.

 

  • Tu veux déjeuner dehors, il fait si doux ? Qu’en penses tu ?
  • Oui et dans ce restaurant la terrasse surplombe le fleuve, nous pourrons respirer, ce sera moins bruyant qu’à l’intérieur.

 

Après un déjeuner léger, nous décidons de visiter la fameuse librairie Lello, la plus belle du monde selon tous les guides. Pierre en payant l’addition prend ce petit air songeur que je découvre :

  • L’année qui va commencer sera particulière pour moi. Dans un an, je ne me représenterai pas. Trois mandats, 12 ans d’une vie publique bien remplie. Je veux souffler faire autre chose. Ces douze dernières années ont été totalement consacrées à mon engagement, il est nécessaire de renouveler les têtes, je serai beaucoup plus disponible après.
  • Tu as déjà envisagé la suite ? Je pense que tu ne vas pas manquer de propositions ? Tu peux réintégrer ton corps d’origine, je suppose. Ou devenir consultant ?
  • Oui, mais j’ai envie de souffler, de faire tout autre chose, enfin j’ai un an pour y songer, tu m’aideras à y réfléchir ?

 

Mon Dieu, il envisage donc un avenir ensemble ? Mais non ma vieille ce sont tes compétences de DRH qu’il évoque.

 

  • Oui, mais je ne suis peut être pas la mieux placer pour te conseiller et je ne vais tout de même pas t’orienter sur un bilan de compétences.
  • Ce n’est pas en qualité de  professionnelle RH que j’ai besoin de toi mais comme la femme qui partage ma vie et qui la partagera j’espère encore longtemps…

Il me fixe intensément et je sens les larmes me monter aux yeux.

 

Pour cacher mon trouble, je ne trouve rien de mieux à dire que cette plaisanterie ridicule

  • Mais  peut être que vous n’avez pas de DRH chez vous, ce serait un comble de ne pas en avoir ?

 

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- Bonne et heureuse année Yves. Beaucoup de bonheur

- Viens ici que je te prenne dans mes bras. Plein de bonnes choses pour cette année qui commence, tu le mérites bien Claire. Plein de cafés allongés que nous prendrons tous les deux chaque matin. C’est un plaisir de t’avoir rencontrée l’année dernière, il nous manquait une DRH dans notre clientèle de 7h du matin.  N’est ce pas Dominique ?

 

  • Allongés que nous prendrons à trois, bonne année à  tous les deux.

Dominique m’enlace, il émane d’elle une douceur que je n’ai jamais ressentie chez une autre personne, je comprends pourquoi elle fait ce métier. Elle doit trouver les mots pour consoler, pour faire fuir les peurs dans des moments où les familles sont fragiles et endeuillées. Je l’admire beaucoup.

 

  • Beaucoup de bonheur Dominique, installe toi je t’offre avec grand plaisir ton premier café de l’année. Et toi l’année qui commence comment la vois tu ?
  • Vivre au présent, profiter de chaque instant, chaque petit moment comme celui-ci, je ne veux plus me prendre la tête maintenant, j’ai suffisamment donné. Et toi, tu as vu  Pierre ?

 

Yves nous pose nos deux cafés et s’installe à côté de Dominique pour écouter ma réponse et le récit de notre escapade. S’il n’avait pas pris cet air aussi sérieux en m’écoutant, les deux bras accoudés sur la table, les lunettes au bout du nez  j’aurais éclaté de rire, tellement çà ne lui ressemble pas de rester là immobile et muet.

  • Nous sommes allés à Porto trois jours, totalement improvisés, On a pris les billets sur internet à 9h, à 16h on était dans l’avion et à 18h dans un taxi qui nous conduisait à notre magnifique hôtel face au Douro. C’était merveilleux, trop beau, j’ai tellement peur, çà va trop vite, je n’ai pas le temps de réfléchir.
  • Mais pourquoi tu te mets dans cet état ? Réfléchir à quoi, la raison fait souvent mauvais ménage avec l’amour. C’est sûr, nous ne sommes pas les meilleurs exemples d’amour réussi, trois divorces à cette table, mais je ne sais pas pourquoi, il me plait bien ce Pierre même si je ne comprends pas la moitié de ce qu’il dit à la TV ou à la radio…

 

  • Je me pose des milliers de questions. Il y a 6  ans j’ai quitté mon mari pour un homme dont je suis tombée follement amoureuse. On devait vivre ensemble, on avait déjà trouvé l’appartement, tout à notre bonheur, nous avions même prévu un voyage, en Inde, la visite des anciens comptoirs, mon rêve. Mais, à la dernière minute il n’a pas eu le courage de quitter sa femme, banal comme histoire…J’ai pleuré des jours entiers, j’ai perdu quelques kilos et puis la vie a repris le dessus doucement.

 

Yves se lève pour aller servir un café à un autre habitué qui vient de rentrer et me dit en me fixant de ce regard mauvais qui traduit si bien sa colère non dissimulée:

  • Quel salaud, tu ne l’as pas poussé dans la Seine après un coup comme celui là,  ni vu ni connu ?

Je vois bien dans les yeux bleus de Dominique que cette histoire la renvoie à sa propre histoire, quelle idiote de raconter cela, alors que nous étions tous si heureux de nous souhaiter la bonne année. Et en plus, comment vais-je être perçue par mes amis ?  Pour une briseuse de ménage ? Une femme sans morale ?

 

  • Moi, mon mari est parti un matin et n’est jamais revenu. Il a choisi de partir avec sa maîtresse il y a dix ans. Notre fils venait de quitter la maison. Quelques boîtes de kleenex, une fortune dépensée chez la psy, je peux dire que je ne le remercierai jamais assez  de m’avoir permis d’être la femme la plus libre de Paris. Je suis heureuse sans lui, je fais ce que je veux quand je veux, pas besoin d’un homme pour exister.

 

Elle me prend la main et la serre très fort. Des sanglots dans la voix, je rajoute en buvant la dernière gorgée froide de mon café.

 

  • Pour un 2 janvier on fait fort. Je n’avais pas prévu de raconter ma vie, vous êtes si adorables tous les deux. On se connait depuis à peine 6 mois et j’ai l’impression d’avoir deux amis depuis des années. C’est la première fois que je me sens en si grande confiance.

 

  • Vis ton histoire à fond, ma belle, ne transpose surtout pas. Laisse derrière toi ta vieille histoire et écris en une nouvelle, Pierre n’est pas marié, il est libre, tout est déjà si différent. Tu n’es plus la même non plus aujourd’hui.

 

 Dominique se lève en regardant la pendule au dessus du bar.

- mais ce n’est pas possible, je vais être en retard pour ouvrir la boutique. Je vais avoir beaucoup de clients aujourd’hui, on meurt malheureusement aussi pendant les fêtes. A demain les amis.

 

Yves revient avec un autre café et lorsqu’il aperçoit mon cahier sur la table, je vois un grand sourire illuminé son visage et il déclame très sérieusement :

  • Chagall, les mariés de la Tour Eiffel.

J’ai vu ce tableau à Beaubourg il y a quelques années lors d’une sortie scolaire avec ma plus jeune fille, je vais rarement dans un musée mais ce jour là j’avais apprécié en tant que papa accompagnateur.

 

L’année peut commencer, comment ne pas avoir confiance en l’avenir avec de si belles personnes dans ma vie.

 

Chez Medical Services Group, y aura-t-il autant de bienveillance ? L’effet Sola aura-t-il duré ? Je prends mon sac et descends par la rampe sur le côté du pont.

 

Déjà, les péniches sont toujours bien là, amarrées au ponton, elles n’ont pas bougé.

 

-18-

 

C’est mon rendez-vous hebdomadaire avec Christian et j’ai quelques dossiers délicats à lui présenter ce matin.

Il me fait signe de rentrer. Il est au téléphone, décontracté pratiquement allongé dans son fauteuil en cuir. Il est tout bronzé. Ils sont tous partis à Bali pendant 15 jours, Muriel et Julia m’ont dit que leurs enfants les rejoindraient là bas.

Il semble en forme, les vacances lui ont fait du bien on dirait.

Je m’installe à la table ovale qui fait face à la Seine, c’est tout de même sympa de travailler ici. J’aperçois les tours de la Défense au loin au delà du pont de Clichy. Beaucoup de péniches sont amarrées sur cette rive, des péniches d’habitation mais aussi des péniches de sociétés. Je pense que quelques agences de communication connues ont implanté leurs bureaux sur une péniche pour jouer l’effet décalé et épater leurs clients. Présenter une campagne de pub de plusieurs millions d’euros avec en bruit de fond ce roulis du bateau doit faire chic, sauf pour ceux qui ont le mal de mer.

Muriel m’a raconté à la soirée de Noël qu’il y a 20 ans, ils habitaient cette péniche. Jeunes mariés, ils avaient opté pour cette habitation qui leur donnait une certaine liberté par rapport à leurs familles respectives. Le lancement de  Medical Services Group s’est fait naturellement chez eux dans leur salon au tout début, ils n’avaient pas les moyens de louer des bureaux. Ensuite l’entreprise a pris de l’essor, ils ont déménagé dans un appartement plus sécurisant pour les enfants, mais Christian est resté attaché à l’esprit péniche et maintenant il y en a trois pour regrouper certains services proche de la Direction Générale  et surtout  les membres du Codir.

 

  • André, c’est très important, il faut que tu m’obtiennes ce rendez vous avec la ministre. La Direction Générale de la Santé est frileuse pour faire ce changement règlementaire. Le lancement du Médicathon pour nous c’est le 1er mars, il reste deux mois. C’est un enjeu considérable. Même ½ heure quand elle veut, mais rapidement. Ok tu me rappelles d’ici ce soir ? Merci

 

  • Bonjour Claire, c’était le directeur du cabinet de la ministre de la Santé, on n’a pas encore tous les textes qui nous autorisent à déployer le Médicathon. C’est extrêmement serré en terme de  délais. Comment vas-tu ? Merci pour ton sms le 31. Il nous a fait très plaisir à Muriel et moi. Tu sembles en pleine forme, cette trêve nous aura tous fait du bien. Nous avons une heure et j’ai plusieurs dossiers à voir avec toi.

 

Il se lève vient se mettre en face de moi sur la table de travail et ouvre son dossier «  DRH » :

 

  • la lancement des groupes de travail après nos réunions, il y en a deux qui sont urgents : le reporting, je souhaite que tu sois en co-pilotage avec Jean et celui sur les RH. A chaque fois que je vois un manager, il ne me parle que de maladie, de recrutements, de plannings, il faut qu’on harmonise et forme tout le monde. Ce serait bien que tu le co-animes avec Philippe mais je crains qu’il ne te facilite pas la tâche. Il a pas mal ressassé pendant les vacances. Il n’arrive pas à prendre de la distance, çà devient pénible pour tout le monde y compris en famille les peu de fois que l’on parle boulot.
  • Pourtant, il m’a dit après le diner qu’il voulait bien lancer les groupes de travail ?
  • Effet du saké, j’en ai bien peur.
  • Christian, il y a un autre sujet que je souhaite évoquer avec toi. Au CSE de Novembre, le SFDP a fait une déclaration préalable en demandant que tu présides à nouveau cette instance car ils ne se sentent plus écoutés, ils souhaitent discuter directement avec le Président.

 

  • Il n’en est pas question si je fais ca c’est la fin pour Philippe, même si je pense qu’ils n’ont pas totalement tort je ne peux pas revenir en arrière.

 

  • C’est ce que j’ai dit à Sylviane Kergoat quand je l’ai vue mais pour la présentation de la stratégie de l’entreprise et la déclinaison de la politique sociale j’avais pensé que tu étais tout à fait légitime pour y venir, qu’en penses-tu ? Et ils accepteraient ce principe. Ils sont assez remontés et ils n’excluent pas un mouvement en mars au moment du lancement du Médicathon…

 

  • Mais qu’est ce que c’est que ces abrutis ?  C’est peut être le moment le plus important de l’entreprise depuis sa création et ils vont  me foutre en l’air des années de boulot ?  Claire je t’ai recrutée pour gérer ce genre de problème, merde ! Une DRH sert à quoi autrement !

 

J’accuse le coup, m’enfonce confortablement dans mon fauteuil et prend une grande respiration prête à répliquer.

 

  • C’est pour cette raison que je te conseille de venir leur parler à quelques réunions de CSE, c’est de la reconnaissance qu’ils attendent et aujourd’hui ils n’ont aucun signe dans ce sens. Une DRH ne fait pas tout Christian, le dirigeant c’est toi et je n’aurai jamais ta légitimité.

 

  • Tu te rends compte que si je  vais dans ce sens Philippe va péter un plomb déjà qu’il ne supporte pas que tu sois là «  à le surveiller ». Je lui ai délégué cette présidence ce n’est pas pour la lui reprendre quand ces messieurs dames des syndicats le demandent. Le message donné aux cadres serait désastreux, eux qui se plaignent dans le diagnostic du poids syndical. Et Philippe même si je lui explique n’y verra qu’un camouflet supplémentaire. Tu peux me croire il le dira haut et fort à qui voudra bien l’écouter, sa garde rapprochée se fera un plaisir ensuite de diffuser l’info et tu seras la première victime.

 

Il préserve Philippe ou il botte en touche ? Aurait-il peur de venir devant les élus ? Ou  venir en CSE l’ennuie véritablement ? Je ne sais quoi en penser.

 

Christian se lève, met une capsule dans la machine à café, appuie sur le bouton. L’odeur du café embaume la pièce et apporte un répit  dans notre discussion, je savais que ce point serait l’objet de tension mais là il est très nerveux. Il me tend la tasse et remet une capsule pour lui.

 

D’une voix redevenue normale, et plus calmement, une cuillère dans la main :

 

  • Quelle autre alternative Claire ? Je ne peux pas te suivre sinon je mets la pagaille dans l’entreprise alors que les cadres semblent retrouver la confiance. Je suis coincé entre une menace de conflit d’un côté, un désaveu par les cadres de l’autre et la perte d’un directeur opérationnel.
  • Tu accepterais dans ce cas de rencontrer chaque organisation syndicale en bilatérale régulièrement avec moi pour expliquer ta stratégie, pour rétablir la confiance ? Christian ils n’ont confiance qu’en toi, le SFDP est très implanté sur les plateaux et chez les animatrices et même chez les médecins depuis les élections de juin. Il faut leur montrer que tu es encore aux commandes car ils doutent.

 

D’un air faussement abattu :

 

  • Je croyais qu’avec un DOP et une DRH maintenant je ne serais plus obligé de m’impliquer dans l’opérationnel…je  me consacrerais qu’à l’innovation !
  • Oui mais il y a eu la grève en Février. Le diagnostic l’a clairement dit, ils attendent que tu partages avec eux ta vision, que tu donnes du sens à leurs actions. Je ne te demande pas de revenir dans la gestion quotidienne mais au contraire de prendre ta place de dirigeant. Ton absence ces dernières années a déboussolé beaucoup de personnes. Quoi que tu fasses tu incarnes Medical Services Group.

 

Christian se lève à nouveau fait le tour de son bureau et ouvre un tiroir  où est rangé la version papier du diagnostic. Les feuilles sont annotées, des mots entourés en rouge, des flèches dans tous les sens. Il a du le lire et relire ce diagnostic.

 

  • « On n’entend plus de message, de projet fédérateur. On vient pour manger rien de plus ! » Quand je relis ce verbatim je me dis que le SFDP dit la même chose que les managers.
  • Il faut que tu reprennes contacts avec tous les niveaux de l’entreprise : les managers comme à la réunion de restitution, tu as bien vu qu’ils étaient contents de t’entendre. Les représentants des salariés quoiqu’on en dise, les syndicats, le CSE, et les salariés ont confiance en toi. Tu dois revenir de temps en temps sur le terrain, tu ne peux pas t’en exonérer au motif que tu as confié le quotidien à Philippe, c’est toi le PDG et le créateur.
  • Bon, Ok mais il va falloir trouver une façon de communiquer auprès de Philippe sans qu’il ne se sente exclu. Je vais y réfléchir, donne moi un jour ou deux.

Je dois partir pour un déjeuner à l’autre bout de Paris avec les dirigeants d’un groupe qui s’appelle 1000 Pharma. Ils veulent développer un service de livraison auprès de leurs clients. Si ce client signe,  tu auras 100 coursiers à recruter en 4 mois. Le service recrutement ne va pas chômer.

 

Christian attrape sa veste. A peine le temps que je m’aperçoive qu’il est sorti qu’il est déjà dans sa voiture.

 

Eh bien, Christian peut vite s’énerver comme me l’avait dit Jean un soir, j’ai cru qu’il allait m’envoyer paître. Christian est persuadé que Philippe va mal prendre sa présence aux bilatérales. Il se trompe Philippe sort gagnant sur ce coup car il reste seul aux commandes du CSE.  Par contre, je vais devoir convaincre Sylviane Kergoat de troquer le CSE contre le les bilatérales.


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